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Lundi 07 Juillet 2008

J+252 Pulau Sibu – Pulau Tioman
Selamat pagi à toutes et à tous ! Ce n'est pas encore pour cette fois-ci que je vais me faire des amis. Notre découverte de la Malaisie, j'en ai bien peur, commence par les îles qui jalonnent la côte Est de la péninsule malaise. Et croyez bien que j'en suis navré, il y flotte un petit air de paradis...
Nous sommes donc partis pour trois semaines sur la péninsule malaise. Le pays est divisé en 2 grandes parties et, faute de temps, je ne vous ferai pas découvrir les richesses de la Malaisie Orientale sur l'île de Bornéo, pour cette fois-ci en tout cas.
Je fais une première escale, c'est le cas de le dire, à Pulau Sibu. Mon but est d'assister à la ponte des grandes tortues de mer sur les plages d'une petite île toute proche. La période est idéale, le lieu est fixé, restent les tortues... qui me pose un lapin ! Je n'ai pas pris ce dernier en photo, vous en avez déjà vu. Bref, comme dirait un ami qui se reconnaitra sans doute, c'est un « flop », un coup d'épée dans l'eau, turquoise quand même. Si ça me paraissait essentiel, c'est parce que des sept espèces de tortues marines connues, quatre sont originaires de Malaisie : la tortue caret, la tortue verte, la tortue olivâtre et la fameuse tortue luth, connue égalemment sous le nom de tortue ninja. Cette dernière ayant un régime alimentaire assez curieux : pizzas. Si j'en ai le temps, j'espère ratrapper ce rendez-vous manqué, à moins qu'encore une fois elles ne se « carapacent ». Je suis sûr que mon humour à 2 ringgits (monnaie malaise) te manquait un peu, voire pas du tout.
Je boude donc Sibu pour rejoindre Pulau Tioman, une île en forme de quoi, je vous le donne en mille : de tortue ! Ce bijou, entouré par les eaux turquoises de la Mer de Chine Méridionale, est la plus grande et peut-être la plus intéressante des îles de la côte orientale. Son relatif isolement a généré une faune et une flore différentes de celles de la péninsule. En parcourant sa jungle, j'ai ainsi eu l'occasion d'observer d'impressionnants lézards monitor, des macaques à longue queue, de nombreux écureuils et une myriade de papillons absolument magnifiques, certains aussi grands que de petits oiseaux. L'île est ainsi couverte d'une vraie jungle et quelques pas suffisent à comprendre qu'une randonnée dans la jungle ne s'apparente pas à une promenade digestive dominicale. Il y fait très chaud, très humide, le T-shirt est trempé en 2 minutes. Le sol glissant, les moustiques carnassiers, les sangsues et les plantes épineuses complètent le tableau d'un milieu naturel qui n'est décidemment pas fait pour l'homme, exceptées bien sûr certaines tribus qui vivent depuis toujours dans ce cadre de vie. Les arbres sont aussi impressionnants. Certains sont vraiments gigantesques et développent un racinaire ahurrissant qui ne manqueras pas de te faite trébucher alors même que tu admirais ce superbe houpier. De toute façon, quand bien même tu éviterais ces étonnantes racines, le vicieux entrelas de plantes rampantes devraient garantir ta chute. Vous vous rappelez « les monstres aux plantes » ? Pareil. Vous vous rappelez « Shinobi », tableau 4-1, avec les forêts de bambous ? Encore pareil. Ce milieu n'en demeure pas moins superbe et, en sachant observer, en prenant son temps, on y découvre un foisonnement de vie prodigieux.
Et puis c'est aussi à Pulau Tioman que j'ai pu observer des mégachiroptères frugivores. Ouah ! Trop bien... c'est quoi au fait ? Ce sont de très grandes chauves-souris qui se nourrissent de fruits. Je pense, sans certitude, qu'il s'agit ici d'une colonies de roussettes géantes (cf. photos). Encore une fois, l'ami précedemment cité se reconnaitra dans l'appelation.
Bon, soyons honnêtes, j'ai voulu commencer gentiment ces carnets de routes en Malaisie, mais autant vous prévenir, le prochain traitera des richesses de ses fonds marins. Aller, à plouf...

 

Mercredi 09 Juillet 2008

J+254 Au coeur des océans...
Il me tardait de vous parler du grand bleu, pourtant aujourd'hui je vous parlerai d'avantage de la petite brune. Quelques mots quand même sur les merveilles que recèlent les fonds sous-marins des mers de Malaisie.
Dès que l'on passe la tête sous l'eau, on pénètre dans un autre monde, celui de la Petite Sirène, des Snorky ou encore de Némo. Trois dessins animés merveilleux qui ne font qu'emprunter à une réalite tout aussi fascinante. Même si Némo est moins sympa en vrai, je vous expliquerai. Les récifs coralliens composent une forêt multicolore où évoluent des poissons perroquets, chirurgiens, clowns… La variété est telle qu'il y a sans doute aussi des poissons canaris, anesthésistes et jongleurs mais je ne les connais pas. C'est vraiment un festival de couleurs, une découverte toute en douceur d'un monde fantastique. Si ce n'est fait, j'encourage tout un chacun à faire un jour le grand plongeon et si possible pas dans une gravière vosgienne. Non Philou, au Lac des Corbeaux non plus !
J'en reviens à mon ptit Némo. Vous savez sans doute que les poissons-clowns vivent en totale symbiose avec les anémones, alors même que c'est une espèce urticante. A ce sujet, l'anémone de mer est un animal, aussi étrange que cela puisse paraître. Un peu comme la tomate est un fruit, enfin tu vois ce que je veux dire. Bref, notre petit Némo vit tranquillement dans les tentacules de cette dernière, le mucus de ses écailles le protège du poison urticant. Si bien que notre poisson-clown, il l'aime son anémone, si ce n'est plus que le Père Noël est une ordure. Vous aurez peine à me croire, mais pour prendre cette photo, je me suis fait becqueter sèchement à deux reprises. Aucun bobo bien sûr mais c'est fascinant non ? Après je lui ai fait comprendre c'était qui le maître. Je peux vous dire qu'avec une nageoire en moins, il faisait moins le malin ! Tiens, t'auras plus facile à tourner en rond autour de ta protégée maintenant ! Ca y est l'autre il signe un contrat avec Pixou et il se sent plus nager ! Ah, j'étais colère, je peux vous dire. Bon, l'incident est clos, j'arrête de faire le clown.
Sans transition, chose plus triste, nous savons depuis une quinzaine que Mélanie ne me rejoindra pas. Son état de santé exclut définitivement un retour dans ce voyage, d'autant plus que les pays qui m'attendent ne sont pas vraiment les plus « praticables » avec une santé chancelante. Mélanie et moi sommes bien sûr peinés de cet avis médical mais celui-ci est avisé. Croyez bien que si Mélanie pouvait d'une façon ou d'une autre me rejoindre, elle le ferait ! Vous avez été nombreux à nous demander des nouvelles, voici qui est fait. Sachez que la santé de Mélanie est aujourd'hui stable. Elle a néanmoins toujours des douleurs, mais tout cela va peu à peu en s'améliorant. Il faudra du temps car Mélanie a échappée à quelque chose de grave. Il en est du voyage comme de la vie, malgré toute sa volonté on ne contrôle pas tout.
Ce gros cœur que j'ai photographié, il est pour Toi, je te l'offre. Il est moins grand que le tien et moins tout vert que le tien n'est ouvert. Bravo pour ton courage, merci pour ton Amour…

 

Samedi 12 Juillet 2008

J+257
Avant de vous parler de Malacca, il faut que je vous touche deux mots du contexte dans lequel j'écris ce carnet de route. Vous vous rapellez de ma difficile concentration au milieu des clones de Brice sur la côte Est australienne... Et bien là, c'est peut-être bien pire. Les cyber-cafés malaisiens sont en fait de gigantesques salles de jeux où des ados crispés sur leur clavier jouent à des jeux d'une rare débilité en écoutant leur "musique" préférée au taquet des enceintes outrageusement mises à leur disposition. C'est vraiment un carnage auditif et visuel, une débauche de mauvais goût. Parlons maintenant de culture et d'histoire...
Ville-Etat, Malacca est LA cité historique de la Malaisie. Sous l'administration des sultans de Malacca, la position stratégique de la ville sur le détroit qui porte aujourd'hui son nom, lui permit de devenir une plaque tournante du commerce avec la Chine, l'Inde, le Siam (la Thaïlande) et l'Indonésie.
En 1405, l'amiral chinois Cheng Ho que l'on surnommait "l'eunuque aux trois joyaux", c'est dire si sa bourse était garnie, se rend à Malacca avec des cadeaux de l'Empereur Ming et une promesse de protection contre les Siamois. Pas les chats, suit un peu s'il-te-plaît! Les colons chinois arrivèrent dans son sillage et beaucoup de marièrent avec des Malais. De cette union naquit ceux qu'on appelle les Baba-Nonya. Ne cherche pas des jeux de mots où il n'y en a pas, je ne raconte pas que des âneries, m'enfin!
En 1509, c'est au tour des Portugais d'investir les lieux, attirés par les épices et les comptoirs de la Chine. Cette domination s'affaiblit peu à peu, sous les assauts répétés des Etats voisins.En 1641, l'Empire Hollandais, en plein essor, s'empare de la ville après un long siège. En 1795, alors que les Français occupent la Hollande, c'est donc leurs alliés Anglais qui administrent provisoirement leurs colonies, une aubaine pour la Couronne bien entendu... C'est ainsi qu'en 1824, Malacca est cédée aux Anglais. Et finalement, comme tout le pays, la ville acquière son indépendance en 1957.
Les marchands arabes et indiens ont également contribué à ce riche héritage multiculturel. L'architecture portugaise et hollandaise côtoie des vestiges victoriens, des mosquées, des églises, des temples bouddhistes, taoïstes et hindous. Avec ça je crois qu'on peut parler d'une ville pluriconfessionnelle. Les habitants y vivent en harmonie et goûtent aux plaisirs de cette richesse culturelle en s'asseyant par exemple à la table d'un hawker (resto de rue), pour y apprécier une spécialité culinaire. Découvrir d'autres cultures en mangeant... ils savaient à qui ils avaient à faire les malins Malais. Comment dire après un délicieux laksa (soupe de nouilles à base de noix de coco épicé, d'oeufs de caille, de crevettes, de poulet émincé et de fromage de soja) que je n'ai pas aimé cette étape "culirelle". C'est tellement facile de m'avoir à la bouffe.. mes proches oppine du chef (cuisto) c'est sûr! Enfin, je rendrai une fois de plus un hommage ému à notre Ptit Pimousse national (ou Grand Directeur Artistique de l'Association Voir Plus Loin). Le bonhomme, pourtant très ouvert, reste fidèle à cet adage oh combien fédérateur et pourtant singulier: In Tartiflette We Trust! Après mûre réflexion, c'est peut-être bien là l'essence même de la vie: ne pas s'encroûter et garder un coeur chaud, fondant, pour combler la faim de son prochain. Et toutes ces années d'incompréhension. Pardon et merci à toi Alex, le dernier des humanistes, notre poète retrouvé, notre Ti Pimousse :-)

 

Lundi 14 Juillet 2008

J+259 Kuala Lumpur
Nous voici donc dans la capitale de Malaisie, KL pour les intimes. D'emblée, Kuala Lumpur frappe par sa modernité. Un petit tour au « triangle d'or » suffit à s'en convaincre. Au milieu d'une forêt de buildings, un gigantesque mall (centre commercial) arbore les enseignes des marques les plus luxueuses. Je ne sais même pas si il y a des équivalents en France. Ce qui d'ailleurs n'est pas un mal, parce que les affiches 3 par 4 des montres, sacs à main, fourrures et colliers qui représentent plusieurs mois de salaires, c'est plutôt mauvais goût. Combien de personnes au monde font leurs achats dans ces boutiques qui pèsent pourtant si lourd dans l'économie mondiale ? Pas plus d'un pourcent probablement.
Beaucoup connaissent la capitale malaisienne grâce à la renommée mondiale de ses fabuleuses tours jumelles, les Tours Petronas. Il faut dire qu'elles ont belle allure ! S'élevant à 452m au-dessus du niveau du sol, ces aiguilles d'acier pèsent respectivement 300.000 tonnes chacune, quand même. Achevées en 1998, elles possèdent une architecture qui associe les formes malaises traditionnelles et l'art musulman. Ainsi, le plan du rez-de-chaussée des tours jumelles est basé sur une étoile à huit branches rappelant les arabesques. Les influences musulmanes sont aussi évidentes dans la division en 5 parties des tours, symbolisant les 5 piliers de l'islam, et dans les mâts de 63m qui les couronnent, rappelant les minarets d'une mosquée et l'étoile de l'islam.
On y trouve donc le siège de l'entreprise nationale pétrolière et gazière Petronas mais aussi une quantité d'autres. Parmi celles-ci, citons quand même l'émetteur asiatique de la station de télévision Al-Jazira. Je sais, ça fait désordre, j'ose espérer que ce n'est pas un clin d'œil !
En parlant de clin d'œil, quand les Malais veulent vous faire plaisir, ils mettent le paquet. Devinez combien d'étages comptent les tours ? 88 ! Les Vosges ! Ca, c'est vraiment un bel hommage, merci les gars, fallait pas, ça a dû vous coûter cher en plus. Dommage pour eux, j'aurai habiter l'Ain ou l'Aine…
Après avoir tenté de voir Catherine Zeta-Jones courant sur le sky bridge (mais si... Haute Voltige avec Sean Connery...), je me résoud à quitter les reines du ciel pour arpenter les rues de la capitale. Dans Little India, le quartier indien, en dehors des très nombreuses joailleries, je ne résiste pas aux photogéniques échoppes d'éttoffes aux vives couleurs. C'est comme « panier-piano », échoppes d'étoffes... bref. En chemin, je passe aussi vers Chinatown. Les villes malaisiennes sont ainsi faites: un centre-ville melting pot, un quartier chinois, un quartier indien et bien sûr un quartier malais. La place de l'indépendance (1957), Merdeka Square , entourée de jolis immeubles, est chapeautée d'un immense mât arborant le drapeau national. Du bleu, du blanc, du rouge, il est beau c'est vrai. Il ne remplace en tout cas pas celui cher à mon coeur en ce jour du 14 juillet. Liberté, égalité, fraternité. Un beau programme... à suivre...

 

Vendredi 18 Juillet 2008

J+263 Parc National Taman Negara
Couvrant une superficie de 4343 km² (le département des Vosges à titre de comparaison fait lui 5874 km²), le Taman Negara est le plus grand parc national de Malaisie péninsulaire. Tout y paraît hors norme : arbres géants, immense forêt impénétrable, échelle historique impressionnante (130 millions d'années), et insectes surdimensionnés. Cette réserve naturelle couverte de jungle est un refuge pour des espèces menacées telles que les éléphants d'Asie, les tigres, les léopards, les tapirs, mais elle en abrite un petit nombre et on les aperçoit très rarement. La jungle est de toute façon si dense que l'on peut passer tout près d'un animal sans le voir. La diversité de la flore se révèle tout aussi stupéfiante, du champignon phosphorescent aux fougères bleues en passant par la rafflésie, une plante parasite sans tige, feuilles ou racines et sans nul doute la plus grande fleur du monde.
Le décor étant planté, il ne me reste plus qu'à vous raconter mon expérience de la jungle, à mi-chemin entre un épisode d'Indiana Jones et les déboires de Tom Hanks dans « Seul au Monde ». Wilsooooooonnnnnnnnnn !!!!!!
Tout commence par un guide qui me dit : « je suis fatigué… ». Alors que l'on devait partir ensemble pour 2 jours de treks avec une autre personne, ce dernier nous fait faux-bond à la dernière minute. J'aime bien faire les expéditions en solo mais je m'étais dit que cela serait intéressant d'avoir ses explications sur les plantes, les insectes, les cris des bêtes, etc. Tant pis, quel professionnalisme en tout cas... Mécontent d'avoir perdu autant de temps, je me mets en route sans plus attendre après avoir jeter pêle-mêle quelques affaires dans mon sac à dos et acheté de quoi manger. La jungle est surprenante. J'aperçois quelques oiseaux et quelques insectes étonnants mais pas de gros animaux, ce qui d'un côté n'est peut-être pas plus mal. J'ai un peu du mal à considérer un face à face avec un tigre de 200kg, j'sais pas pourquoi. J'observe le travail des fourmis qui par endroits barrent le chemin formant des flots continus de centaines d'individus. Ca ressemble à l'autoroute du soleil un samedi de juillet. Bien sûr, la fourmi n'est pas en vacance, on la sait travailleuse. Certaines, comme celles en photo, sont gigantesques, 10 fois plus grandes que leurs congénères. Pas étonnant donc que les autres filent droit. Ca doit être les « bottes ». Bon, à cette échelle, je n'ai pas pu vérifier. Après 3 heures de marche, le temps semble vouloir faire grise mine et l'impression au cœur de la jungle est assez saisissante, une mini fin du monde. S'en suit le déluge. A peine le temps de protéger mon matériel, je dois presser le pas pour rejoindre mon campement alors même que le chemin se transforme en ruisseau de boue. Arrivé à mon « bumbun » où je passerai la nuit, j'ai le plaisir de m'apercevoir que je fais un don du sang sans consentement. Une sangsue est en train de faire une orgie sur mon flanc gauche et ma chemise est couverte de sang, sympa. Je me lave avec les moyens du bord car mon « bumbun » est en fait une hutte ouverte aux 4 vents et me prépare à rentrer dans des vêtements de rechange que j'ai oubliés ! Me voici donc en caleçon dans ma cabane pour une nuit au milieu des araignées, des sangsues… et des tigres. Je n'aurai pas le plaisir d'observer grand chose sauf le silence. J'aperçois brièvement un pani, petit animal non identifié, mais c'est tout. Le concert qui débute au crépuscule est remarquable : cris, chants, grognements et ksssksss. Au petit matin, je saute de mon matelas-planche pour me mettre en route. Quel plaisir de remettre mes vêtements et mes chaussures trempées et franchement dé.., sales. Sur le chemin du retour, mes amies sangsuelles me reconnaissent sans doute et ne peuvent s'empêcher de sauter sur mes chaussures, en me faisant un petit prélèvement au passage, au travers même de mes chaussettes ! Vraiment des petites bébêtes attachantes.
De retour au village, les touristes en Lacôte avec leurs lunettes Canelle semble s'étonner de mon accoutrement. Pour eux, la jungle ne dépassera pas le périmètre de leur resort 4 étoiles, ce qui ne les empêche pas d'être habillés pour la traversée du désert.
Je prend de la hauteur pour méditer à tout ça et me retrouve à parcourir la canopée sur des ponts de singe. Pour ne pas copier mon ami Rudy, je dirai que ça envoie du haut !

 

Lundi 21 Juillet 2008

J+266 Cameron Highlands
Après la moiteur de la jungle, quel bonheur de se retrouver à Cameron Highlands, une magnifique station climatique étagée entre 1300m et 1800m d'altitude, de quoi prendre un peu le frais. Tapissée de collines ondoyantes, la région est aussi couverte de plantations de thé et d'une luxuriante forêt pluviale. Dans cette contrée fertile parsemée de fleurs sauvages, les légumes poussent à profusion et on cultive des fleurs vendues dans tout le pays. C'est aussi et surtout le principal centre de production de thé en Malaisie.
La beauté de ces paysages cache cependant des réalités écologiques inquiétantes. Une déforestation intensive, souvent sauvage, a gravement endommagé l'environnement. Des collines ont été nivelées et des cours d'eau asséchés afin d'étendre l'agriculture, provoquant glissements de terrains et inondations. L'érosion a ainsi provoqué l'envasement aux ¾ du principal lac des Cameron. Toujours les mêmes problèmes, les questions écologiques passent à la trappe au profit d'une rentabilité économique immédiate et soutenue. La Nature sait toujours remettre les choses en place un jour ou l'autre. L'Homme se doit de composer avec elle parce que c'est un dû d'une part, et parce qu'il n'en a pas le choix de l'autre. Mais l'Homme préfère développer sa faculté à repousser les problèmes, jusqu'au grand mur, droit devant lui, il pousse les immondices de ses désirs consommés.
Je profite aussi de mon passage aux Cameron pour rendre visite au fabuleux Trogonoptera Brookiana. Ce magnifique papillon est un emblème national. Ses congénères sont tout aussi étonnants : des scarabées gros comme la paume de la main, de fantastiques phasmes, des myriapodes comme l'iule et ses quelques 500 pattes… Ceux qui me connaissent doivent savoir que je porte bien mon signe astrologique, cette fois-ci j'ai passé une étape en la matière !
Notre voyage en Malaisie s'achève ici. Je vais pour ma part prendre le train qui me conduira vers Bangkok, en Thaïlande, où me rejoint ma petite sœur. De votre côté, prenez vite l'avion ci-dessus pour participer à notre jeu-concours. A bientôt au pays du bouddha, l'autre pays du gros mage. Vous devez cette blague au collectif Grandemange, et oui, c'est de famille…

 

Dimanche 20 Juillet 2008

J+265, Au même instant dans les Vosges (FRA)
Petit rappel du concept pour ceux du fond qui suivent l'aventure de loin : "Voir plus Loin", 12 mois-12 pays. Suivez Denis & Mélanie pendant l'ensemble de leur tour du monde en 365 jours. Partagez avec Mélanie et Denis un an d'aventures, d'ouverture, de confitures et de déconfitures...
Jusque là, tout va bien mais la question que chacun se pose en ce moment, ce n'est certainement pas de savoir quelle est la dernière destination de plongée de notre baroudeur mais néanmoins ami Denis, ou encore le dernier Pani photographié (non, non, pas Florent ! Tu te disperses public... Oui moi aussi je rêvais de te tutoyer !!). NDLR : Pour ceux qui ne comprendraient pas ce passage (Que dis-je... cette subtilité !), merci de se référer au carnet de voyage J+263 Parc National Taman Negara. Et oui, faut suivre les gars !
Non, la seule question que tous les internautes se posent est... [roulement de tambours]
Mais que devient la petite Mélanie pendant ce temps ? Que peut-elle bien faire après son retour non programmé ? Et surtout loin de son chéri ? Le suspense est insoutenable !!
Et bien pendant ce temps là dans une petite bourgade d'à peine 4000 habitants, alors que certains sont restés sur une bonne image d'elle, la petite Mélanie est tombée bien bas ! Pour preuve ces clichés, qui vont certainement choquer les plus sensibles d'entre nous. Mais elle essaie tout de même de remettre les pieds sur Terre et de revenir à une vie "normale". C'est bien entendu dans le but d'entamer le processus de réintégration qu'elle a choisi la magnifique petite commune de Cornimont en plein cœur de la Terre du milieu (nichée entre l'Alsace et la plaine), également surnommée la "Petite Nice de l'est des Vosges" (on ne sait d'ailleurs toujours pas pourquoi).
Une tradition populaire voudrait que la commune tire son nom d'une corne d'aurochs oubliée par Charlemagne lors d'une partie de chasse dans les forêts sauvages des Hautes-Vosges qu'il appréciait. Parmi les interprétations plus scientifiques, Albert Dauzat voit dans Cornimont un mont pointu, ayant la forme d'une corne ; quant à Ernest Nègre, il pense plutôt au mont de Cornicus, nom de personne d'origine latine. En allemand, le village se nommait naguère Hornenberg, et en alsacien Hornepari, noms inusités depuis longtemps dans les deux langues. Bref, revenons à nos moutons... Euh à Mélanie ! Recueillie par des beaux parents sans aucun scrupules, qui la font travailler jours et nuits comme une esclave, elle décide alors de fuir . Elle décide alors de repartir vivre sous la tente et sombre ainsi dans un phénomène d'ingurgitation massive et désordonnée d'alcool, plus communément appelé alcoolisme. Tout comme le petit Ikou-Ikou, son compagnon d'aventure mais aussi meilleur ami de Schroumpf, venu tout droit d'Australie.
J'espère que ce petit carnet "hors-série" contentera les interrogations sur la disparition de Mélanie.
Suite au prochain épisode, pour toi... public (Denis) !